La liste de lectures d’été proposée par Vibia

Ángel Cayuela nous invite à plonger dans La Vie de Benvenuto Cellini écrite par lui-même, l’autobiographie d’un artiste pluridisciplinaire de la Renaissance qui fut orfèvre, sculpteur, graveur de monnaies, écrivain, musicien, artilleur improvisé et querelleur manieur d’épée. Un récit autobiographique fanfaron et narcissique, rédigé entre 1558 et 1562, bourré d’anecdotes et d’intrigues, où l’auteur rapporte les conflits qui l’ont opposé à d’importantes figures historiques comme les papes Clément VII et Paul III. Accusé du meurtre d’un membre de la famille Médicis, il fut emprisonné à Florence par l’Inquisition, avant de s’évader.

Toujours fascinée par l’espace et son immensité, Lucile Biscrat a choisi L’Univers à portée de main de Christophe Galfard ; un livre de vulgarisation scientifique peu conventionnel qui emporte le lecteur dans un voyage immersif et sensoriel à travers l’espace et le temps du cosmos. Qu’il parle des atomes qui composent notre corps, des trous noirs ou des confins de l’univers, Galfard adopte un style simple, accessible et empreint d’émotion, qui fait de ce livre le compagnon idéal pour une pause estivale enrichissante.

Le cabinet d’architecture norvégien Snøhetta est au cœur de la lecture recommandée par Nicola Bortolaso : Snøhetta: People, Process, Projects, un livre inspirant, qui n’est ni un manuel ni un simple catalogue de bâtiments. Sans tomber dans le jargon technique, il propose de belles idées et des réflexions intéressantes. Il relate la façon dont l’un des studios d’architecture les plus influents au monde pense, crée et travaille, à travers des projets qui sont plus que de simples structures bâties, qui parlent des individus et de la façon dont ils vivent l’espace, la lumière, les paysages et les émotions. Disponible en anglais et en éditions bilingues, italien ou espagnol, c’est un ouvrage accessible et agréable, plein d’images et de récits.

Recommandé par Elisabet Jerez, Néandertal, un parent : À la découverte de nos origines de Rebecca Wragg Sykes, n’est pas un énième livre sur l’évolution humaine. Cet ouvrage émouvant offre une nouvelle vision des Néandertaliens. Loin de l’image d’êtres primitifs, ils apparaissent ici comme des individus complexes et sensibles, très proches de nous tant sur le plan physique qu’émotionnel. Grâce à de nouvelles découvertes génétiques et archéologiques, on sait aujourd’hui qu’ils éprouvaient des sentiments, prenaient soin les uns des autres, collaboraient, étaient sensibles à la beauté, peignaient, collectionnaient des objets esthétiques et enterraient leurs morts.

James McDonough nous propose String Theory, de David Foster Wallace ; un recueil d’essais assez court, qui sort de la surface du court de tennis pour analyser ce qu’être humain veut dire, ce qu’implique la maîtrise d’une pratique, la beauté de la détermination et l’obsession de ceux qui se consacrent corps et âme à leur discipline. Wallace explore avec brio les notions d’excellence humaine, de rigueur, d’identité et de mortalité, à travers un sport qu’il aime profondément. Des pages parfois denses, mais toujours lucides et teintées d’humour.

Pau Vendrell nous propose de plonger dans l’art de la photographie et son pouvoir de transformer notre manière de regarder le monde. Le livre de Susan Sontag, Sur la photographie, rassemble une série d’essais consacrés à cette discipline et à la façon dont elle influence notre perception de la réalité, tant du point de vue esthétique que culturel.

Julia Barberán a choisi Éloge de l’ombre, de Junichirô Tanizaki, un ouvrage dans lequel l’auteur propose une autre façon de concevoir la lumière : non comme un élément qui doit nécessairement dominer, mais comme l’une des composantes du savant équilibre qui la lie à l’ombre. Un livre court, accessible et très utile pour celles et ceux qui travaillent avec la lumière ; parfait pour déconnecter cet été et revenir avec de nouvelles idées.

Alex Huang recommande Lighting Design for Urban Environments and Architecture, de Kaoru Mende. Une lecture presque incontournable pour tous ceux qui aiment le design d’éclairage ou s’intéressent à ce sujet. Ce livre propose une vaste réflexion sur les concepts et les stratégies d’éclairage dans différents contextes : depuis des plans généraux d’éclairage pour des zones urbaines jusqu’à des projets individuels, incluant des détails sur la mise en place des installations.

Pour cet été, Marga Pérez nous propose Deu cases deu nits, de Núria Moliner. Après avoir passé 24 heures dans des maisons emblématiques de l’architecture catalane contemporaine, l’autrice livre ses réflexions nourries d’une vision intime et s’intéresse aux dimensions patrimoniale, culturelle et écoresponsable de ces lieux. Une lecture conseillée à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre l’architecture et l’esthétique et explorer leur impact sur nos vies et nos façons d’être ensemble.

Raúl Ungueti clôt cette sélection estivale avec le livre à succès de Ken Follett, Les Piliers de la Terre ; un roman qui relate la construction d’une cathédrale au Moyen Âge, foisonnant de détails sur l’édification de ces géants de pierre et qui constitue une véritable leçon d’architecture médiévale. On y découvre la fonction des arcs, des voûtes et des arcs-boutants de façon vivante et captivante, au fil d’une intrigue haletante cousue de drames, de passions et de trahisons, portée par des personnages remarquablement campés.